Paralysie de Bell

Les symptômes oculaires de la paralysie de Bell comprennent l’incapacité à fermer l’œil du côté atteint, la sécheresse, la rougeur et une sensation de brûlure à l’œil.

Dernière mise à jour : 27 mars 2023

Qu’est-ce que la paralysie de Bell?

La paralysie de Bell est un problème qui résulte d’une faiblesse ou d’une paralysie du nerf facial. Elle touche habituellement un seul côté du visage, y compris le front et le bas du visage. La prévalence de la paralysie de Bell est d’environ 10 à 20 personnes sur 100 000 et elle touche généralement des personnes âgées de 15 à 45 ans1-3.

Les symptômes de la paralysie de Bell peuvent comprendre une asymétrie faciale, une faiblesse musculaire faciale, l’engourdissement facial, l’empâtement de la parole, la difficulté à mâcher, la somnolence, le coin de la bouche qui tombe, une altération du goût, une sensibilité accrue au son et des douleurs faciales. Les symptômes oculaires de la paralysie de Bell comprennent l’incapacité à fermer l’œil du côté atteint, la sécheresse, la rougeur et une sensation de brûlure à l’œil. Si vous présentez ces symptômes, consultez votre optométriste.

Quelles sont les causes de la paralysie de Bell?3-5

La paralysie de Bell est surtout idiopathique, ce qui signifie que la cause demeure inconnue. Cependant, plusieurs problèmes peuvent être liés à la paralysie de Bell, notamment les infections virales (herpès, grippe, varicelle, zona, Epstein-Barr), les infections bactériennes, la maladie de Lyme, l’inflammation du nerf facial (sarcoïdose), le diabète, l’hypertension, la grossesse, la sclérose en plaques, les blessures, les chirurgies faciales ou dentaires et l’exposition à un froid extrême.

Bell’s Palsy

Photo : Paralysie de Bell

Comment la paralysie de Bell affecte-t-elle l’œil?

Il faut cligner des yeux pour que leur surface reste lubrifiée, ce qui permet d’avoir une vision claire et de préserver la santé et le confort des yeux. Les personnes atteintes de paralysie de Bell sont incapables de cligner des yeux du côté affecté. La surface de l’œil s’assèche, ce qui rend la vision floue et provoque un inconfort et une rougeur de l’œil. Si elle n’est pas traitée, elle peut entraîner une kératopathie d’exposition, une scarification de la cornée, des infections secondaires et même une perte de vision4.

Comment traite-t-on la paralysie de Bell4?

La plupart des cas de paralysie de Bell surviennent rapidement et les symptômes atteignent leur intensité maximale en 72 heures. Dans 70 % des cas, une guérison spontanée s’ensuit généralement en 2 à 3 semaines pour aboutir à une guérison complète en 3 à 6 mois. Il arrive, mais c’est moins fréquent, que le rétablissement complet soit plus long. Les personnes de plus de 60 ans risquent davantage de subir les effets à long terme de la paralysie de Bell.

La gravité des symptômes de la paralysie de Bell est très variable et les options de traitement visent à maintenir la qualité de vie en limitant le défigurement et en protégeant la vision. Des tests supplémentaires par IRM, TDM ou EMG peuvent être envisagés pour aider à cerner la cause sous-jacente de la paralysie de Bell. Pour traiter les effets oculaires et conserver une bonne vision, le traitement habituel comprend l’utilisation de gouttes et d’onguents ophtalmiques pour maintenir la surface de l’œil lubrifiée. Des patients doivent porter un couvre-œil, des lunettes de protection ou se fermer les paupières avec du ruban adhésif pendant le sommeil pour obtenir un meilleur soulagement et protéger la cornée. Si les méthodes habituelles échouent, des injections de botox peuvent être utilisées pour traiter la kératopathie d’exposition et restaurer la symétrie faciale. Dans les cas plus graves ou persistants, des options chirurgicales telles que l’implantation d’un poids en or ou une tarsorraphie peuvent être envisagées pour fermer les paupières. Des médicaments antidouleur en vente libre peuvent être envisagés si nécessaire.

Si vous présentez des symptômes de la paralysie de Bell, prenez rendez-vous avec votre optométriste local.

Références

  1. Baugh RF et al. Clinical practice guideline: Bell’s palsy. J Otolaryngol - Head N. 2013;149(3):S1-S27. (en anglais)
  2. Pieterson E. Bell’s palsy: the spontaneous course of 2,500 peripheral facial nerve palsies of different etiologies. Acta Otolaryngol Suppl. 2002;549:4-30. (en anglais)
  3. Holland NJ et al. Recent developments in Bell’s palsy. Br Med J. 2004;329(7465):553-557.
  4. Rahman I et al. Ophthalmic management of facial nerve palsy: a review. Surv Ophthalmol. 2007;5292):121-144. (en anglais)
  5. Zhang W et al. The etiology of Bell’s palsy: a review. J Neurol. 2020;267:1896-1905. (en anglais)